jeudi 17 mai 2012

De retour au Pérou ...

Pour la dernière étape du voyage, nous revoilà au Pérou 4 ans après... mais cette fois ci on ne rate pas la cité coloniale d'Arequipa. Surnommée, à juste titre, la ville blanche, le centre est un parfait quadrillage de constructions coloniales, de couvents et d'églises.
la cathedrale sur la place d'armes
Nous visitons le couvent de Santa Catalina, le plus imposant de la ville (et le plus grand du monde), une sorte de petite ville dans la ville avec son marché, son hôpital et ses rues bordées des habitations des nonnes.

dans les rues du couvent
les arches d'un des cloitres
La ville est dominée par d’impressionnants volcans : le Misti et le Chachani, dont l'activité nous vaudra un petit tremblement de terre en pleine nuit. Même s'ils nous font de l’œil nous n'aurons pas le temps de grimper dessus car nous partons pour le canon del colca.
le Misti
Réputé pour être le plus profond du monde, c'est aussi un des meilleurs endroits pour observer les condors. 
el condor passa
Nous choisissons de prendre les sentiers alternatifs pour notre randonnée dans le canon : en dehors du flux des agences, nous descendons les 1000m qui nous conduisent au minuscule village de Llahuar où nous pouvons nous prélasser dans les sources d'eau chaude.

le canyon
royal !
Les dernières pluies ne datent que de quelques semaines, les cours d'eau sont bien remplis et le fond du canon est encore bien vert. Les cactus sont en fleurs et nous régalons de figues de barbaries en salade ou en coktail (avec du pisco).
tuna
un autre fruit du cactus : le  sancayo
Nous passons notre deuxième nuit à Fure en compagnie d'un couple americano-australien  à jouer aux cartes. Le petit village est perché au pied des falaises d'où dévalent des cascades qui alimentent le rio colca.

Un dernier bain dans les piscines de l'oasis de Sangalle et il est temps d'attaquer les 1000m de remonté pour regagner Cabanaconde, la route, et le bus qui nous ramène à Arequipa.
les chapeaux colorés typiques de la région.

stands de souvenirs à 4900m

Quelques photos en plus.

mardi 15 mai 2012

Escapade lacustre ...

Nous voilà à Copacabana, petite villégiature sur les bords du gigantesque lac Titcaca perchée à la bagatelle de 3800m d'altitude. L'eau est d'un bleu si profond qu'on dirait la mer.

A peine arrivés, on est frappé par les innombrables restos et boutiques souvenirs qui jalonnement les rues. Pas trop envie de dormir ici, on voudrait rallier au plus vite la petite "Isla del Sol" à 2h00 de bateau. La derniére navette régulière est déjà partie. Avec un californien rencontré dans le bus, on se met en quéte sur le port d'un transport alternatif. Très vite on tombe sur une petite dame qui nous propose un prix acceptable pour traverser de suite. Parfait pour nous, on embarque pour pouvoir observer le coucher du soleil depuis l'Isla del sol.

Une plage sur l'Isla Del Sol
Dès la traversée, vision enchanteresse : les sommets enneigés de la Cordillèra Real emergent du lac.

On est vite sous le charme de cette petite ile. On passe 2 jours à marcher tranquillement pour en faire le tour. 2 jours à randonner dans les ruines pré-incas, à fouler les routes pavées incas dominant l'ile, à se regaler de couchers et levers de soleils de toutes les couleurs, à flaner dans les criques desertes, à se risquer à gouter l'eau du lac sacré !
Des allures de plages méditerranéenne 

la baignade la plus rapide de ma vie !



Le soir, on plante la tente un peu où on veut : sur une plage, sur un point de vue dominant la baie. Au réveil, on a parfois des surprises avec des cochons ou autres animal qui traînent prés de la tente.
A la plage à 4000m
 Le clou de la ballade : la truite en papillote avec sauce au vin rouge et à la menta (plante trés odorante de l’île utilisée pour la cuisine ou comme médicament)

vendredi 11 mai 2012

Un peu de sport dans la Cordillera Real

La cordillère royale s’étend sur l'altiplano bolivien à deux pas de Lapaz. Ces 125km de montagnes (6 sommets au dessus de 6000m) nous attirent, d'autant qu'on aperçoit tous les matins les pics enneigés depuis notre hôtel à La Paz.
la Cordillera Real


Du velo : On commence par une traversée en largeur des montagnes. Il s'agit de parcourir en vélo la 'ruta de la muerte' : l'ancienne route qui relie Lapaz aux Yungas (régions de collines coincée entre l’Amazonie et la cordillère, région des producteurs de coca si chere à Morales). 

On enfourche les vélos au col à 4700m au milieu des sommets enneigés et c'est parti pour 5h de descente jusqu'à la jungle de Coroico à 1700m. La route est extrêmement étroite, serpente à flanc de montagne tout en surplombant des ravins vertigineux (500m de falaises par endroits). Il est difficile d'imaginer que cette route était l'unique route pour les Yungas empruntées continuellement par des chauffeurs de camions la plupart du temps exténués de fatigue. 

D'après un article de la BBC, les 70km de lacets faisaient entre 100 et 200 morts par an (en 1995 l' "Inter American Development Bank" la qualifie de "the most dangerous road in the world"). Aujourd'hui, elle fait le bonheur des VTTistes qui la descendent tous les jours. A l'arrivée on reçoit un T-shirt « I survived the death road »ce qui ne semble pas être le cas de tout le monde à la vue des nombreuses croix en hommage aux touristes qui bordent la route ...
Réné et Raymonde en vacances ! Dans leurs plus beaux apparats

De la rando: On déniche une carte militaire du sud de la Cordillera et grimpons dans un mini-van pour Sorata au pied de l'Illampu. Le village mêle vie traditionnelle et tourisme, il constitue une destination prisé pour le trekking durant la saison touristique. 

Nous partons pour 3 jours de marche avec pour objectif la 'laguna glacial" à 5100m d'altitude. Le chemin traverse d'abord des petits villages perchés où les habitants continuent à cultiver au prix d'effort incroyable des terrasses à flanc de montagnes.

 Autour de 4000m, on pénètre dans de vastes prairies pour Lama parsemé de mines plus ou moins exploitées. La saison touristique ne bat pas encore son plein et nous avons l'impression d’être seul dans la montagne. 
Camping à 4500m
Notre carte est approximative et le parcours du trek dans le Lonely Planet est assez fantaisiste, ce qui nous vaut de gros détours (on se perd à peu près une fois par jour).  L'objectif est quand même atteint mais les nuages gâchent un peu la vue de cette lagunes dans laquelle se jettent la glace qui tombe de lamprillon.
La laguna glacial
Un peu plus haut : Âpres avoir arpenté les rues de Lapaz à la recherche d'une agence de confiance, nous partons avec José et Lucrecia faire un peu d'andinisme. Nous délaissons le Huayna Potosi, sorte d'autoroute pour touristes qui désirent monter à 6000m (entre 10 et 70 personnes par jour au sommet presque toute l'année) et préférons des sommets moins hauts et plus sauvages dans le massif du Condoriri (petit groupe de montagnes qui ressemblent à un condor). 
Des lamas devant le Huayna Potosi
L'arrivée au camp de base est époustouflante, les pics s’élèvent de tout les côtés autour de la tente, les lamas se pressent devant les photos pour l'ambiance andine.
 A cause de problèmes digestifs nous revoyons notre objectif initial à la baisse. Le lever 2h00 du matin pour l’ascension du Pequeno Alpamayo (5400m, PD) passe mal et aprés une succession de vomito de Julie, on décide de se recoucher et de faire une journée de rando/acclimatation au pic Austria 5300m. De là nous avons un point de vue à couper le souffle sur toute la cordillère royale, de l'Illampu au Huayna Potosi. Face à nous s’élève le Condoriri (la tête du condor) impressionnant et apparemment inaccessible.
Avec Jose devant le Condoriri.
Nous sommes les premiers de l'année à tenter l'ascension de la 'Cabeza del Condor' qui est à cette époque bien enneigé. José nous prévient que l’ascension déjà technique, sera en plus fatigante (car il faudra ouvrir la route) mais aussi plus accessible grâce à la neige qui recouvre cailloux et glace en ce début de saison. On décide donc de tenter le coup ...
la ruta jusqu'à la cumbre ...
prêt !
Levés à 1h30 du matin, on commence par marcher dans un gros tas de cailloux pendant 4h avant de trouver le passage qui nous permet de mettre pied sur le glacier. 

Au tour de Julie de faire la trace...
 Nous progressons sur le glacier pendant 2 heures alors que le soleil se lève et dévoile l'objectif final qui parait encore bien loin. Petit passage de crevasse, il semble que Thomas pèse plus lourd que les autres ou que le pont de neige n'accepte pas plus de 2 passages successifs... On atteint enfin la longue cheminée en neige avec un passage en glace assez technique à 70 degrés dans lequel on laisse pas mal de force. 
Julie attaque la goulotte
Une fois au col, il reste tout le fil de l'arrête à parcourir en tirant des longueurs dans des pentes de neige qui dépassent parfois 50 degrés. Enfin avec la quantité de neige et le froid, les conditions sont excellentes. La neige tassée à souhait, porte parfaitement.
La crête n'est pas vraiment plate !
petit passage vertical sur la crête
 On atteint le sommet à midi pile un peu fatigués mais ravis par la vision panoramique des sommets alentours. On espérait un peu plus de confort mais le sommet n'est pas très large et c'est donc attaché à notre piolet, qu'on engouffre nos sandwichs préparé par Lucecia pour se donner du courage pour la descente. 
a sommet (5700m)
Nous retrouvons Lucrecia en fin d'aprem au camp de base après plus de 15heures passés sur la montagne. Nous sommes lessivés mais bien content d'être les premiers de l'année à avoir atteint le sommet ! 




Quelques photos de Sorata mais pas beaucoup et du Condoriri

vendredi 4 mai 2012

Amazonie ...

La partie amazonienne de la Bolivie regroupe deux types d’environnements : la pampa constitués de canaux et marécages et la selva : la jungle à la végétation luxuriante...  Nous partons passer 5 jours dans la jungle du parc national Madidi avec Christopher, Christine (2 canadiens) et surtout Ismaël pour nous guider ! 

la jungle
Dans la selva il y a quand même quelques petits désagréments:
  • l'humidité constante qui empêche de faire sécher quoi que ce soit
  • les tarentules qui adorent habiter dans le toit des cases où nous passons la nuit.
  • les abeilles faignantes qui préfèrent prendre le sucre dans notre petit déjeuner plutôt que de ramasser leur propre miel
  • et bien sur les moustiques de toutes sortes et de tous gabarits qui raffolent du sang frais de l'altiplano plein de globules.
tarentule de sortie ...
Mais après un petit temps d'adaptation, la jungle se révèle un formidable terrain de jeux et d'exploration à la diversité végétale et animale époustouflante! Après la première nuit d’échauffement dans notre case (avec les tarentules) nous partons plus profondément dans la forêt pour nous rapprocher de ses habitants. Les camps sont sommaires et on se retrouve vite trés sales d'autant qu'il pleut régulièrement (la saison humide se termine tout juste). 
campement.


On explore à toute heure du jour et de la nuit en espérant croiser des singes, des tapirs, des tatous et pourquoi pas un jaguar... Il y a toujours quelque chose à voir ou à faire dans la jungle comme :

vue sur le alto madidi
  • les nombreuses espèces de fourmis: certaines solitaires d'autres en colonies, des sédentaires et des nomades, agressives ou pacifiques, qui piquent (24h de douleur) ou qui mordent, celles qui élèvent des champignons avec les plantes qu'elles découpent, celles qui servent à recoudre les plaies (il suffit de faire mordre la fourmis de chaque côté de la blessure puis d'arracher le reste du corps: et voilà une suture facile ! ) 
    super fourmis
  • les papillons multicolores qui adorent le sel de nos vêtements
    • hmm des chaussettes !
  • les araignées nocturnes qui retissent leur toile toute les nuits (attention poison)
  • brrr
  • baignade dans le rio tuchuy au coucher du soleil en se laissant porter par le courant (il parait que les alligators et les piranhas n'aiment pas le courant)
    ça flotte !
  • les cochons sauvages qui déboulent en groupe sur le chemin
  • les grenouilles arboricoles qui passent toute la nuit à croasser
  • grenouille
  • les teintures naturelles obtenues en écrasant certaines feuilles
  • tatouage
  • les lianes qui contiennent de l'eau potable, claire et fraîche !
  • glou glou
  • les insectes rigolos

  • les larves à manger
  • miam
  • la descente du rio Tushui à l'indienne sur le radeau que nous venons de fabriquer. Il y a pas mal de courant et les 3h de marches sont remplacées par 45 min de navigation

  • Les perroquets toujours en couple qui nichent dans les falaises

Nous ne sommes restés que dans la périphérie du parc, un bref aperçu de la jungle qui donne envie de partir en expédition au plus profond pour rencontrer le roi de la foret : la jaguar.

A peine sortis de la jungle, on profite d'une vrai douche et hop direction la pampa. Tout juste arrivés on aperçoit les dauphins qui nagent devant le lodge. 
coucher de soleil sur les marais : attention aux moustiques
La saison des pluies vient tout juste de s'achever, les marais remplis d'eau forment un dédale de canaux que les dauphins d'eau douce semblent apprécier... Il y en a beaucoup à cette époque de l'année et lorsque nous nous baignons ils viennent se frotter et nous mordillent la main : expérience inoubliable.
un dauphin rose
Le long de la rivière pousse un enchevêtrement d'arbres, arbustes, buissons (les racines dans l'eau) dans lesquels se cachent toute sortes d'animaux (sous l'eau, sur l'eau et sur les branches :
  • les alligators que l'on aperçoit à la nuit tombé lorsque nos frontales éclairent leurs pupilles
  • bébé alligator
  •  les capivaras : un mixte entre le cochon d'inde et l'hippopotame
  • capivara
  • le serere : un oiseau primitif (il a l'air un peu débile avec son épis sur la tête) qui possèdent deux estomacs pour digérer les plantes (un peu comme les vaches). Il est trop lourd pour voler plus de 5m d'affiler (il parait que les bébés ont des griffes aux bouts de leurs ailes pour grimper aux arbres).
  • serrere
  • des singes de pleins d’espèces différentes, les plus petits 'yellow monkey' ont même eu l'audace de nous voler une banane.
  • la bouche pleine de fruits
  • des tortues qui se jettent à l'eau sur notre passage

  • pleins d'oiseaux différents dont le cormoran tropicale et  le toucan.
toucan
A l’écart des marais il y a un grand lac dans lequel nous partons pécher le piranha. Pas compliqué, il faut du fil, un hameçon et un steak. Les 5 piranhas attrapés sont parfaits en friture pour l'apéro.
attention aux doigts !
La pampa demande beaucoup moins d'effort (tranquillement assis dans un bateau) pour voir les animaux qui ont moins de cachettes que dans la jungle. Sur le chemin du retour, on s’arrête pour aider un paresseux à traverser la piste : on lui a bien fait gagner une heure...
dans l'arbre

par terre
Les dix jours passés dans l’Amazonie bolivienne nous ont enchantés, le pays possèdent une biodiversité incroyable que nous avons entrevus. Espérons qu'ils réussiront à allier développement et protection de leurs richesses naturelles
comme ces grandes feuilles ...
Vous avez lu tout l'article ?  il y  a encore pleins de photos de la pampa et de la selva.