Nous
voilà à Potosi, ville la plus haute du monde (4000m environ),
autrefois la perle de l'Amérique du sud , voir du monde entier grâce
à ses précieux minerais (argent bien sûr mais aussi étain,
zinc..).
dans les rues de Potosi |
L'art
baroque s'y est développé plus qu'ailleurs : ballade très
agréable dans les petites rues ombragées du centre à admirer les
façades de certains bâtiments témoins de la splendeur passée. Dans
les faubourgs, la ville révèle un autre visage : grisaille,
chantiers et tristes quartiers ouvriers. La réalité de la mine est
omniprésente. On avait un peu hésité avant de se lancer dans la
visite des mines, mais finalement on pense qu'il vaut mieux se faire
sa propre idée. On part donc à l'assaut du cerro Rico, montagne qui
domine la ville, troué de part en part par des milliers de galeries.
pour vivre Germinal en direct.
entrée de la mine |
A
mesure que l'on s'enfonce le manque d’oxygène et la chaleur se
font de plus en plus sentir, on progresse souvent plié en deux et
de temps à autre il faut vite dégager pour laisser passer les
chariots qui n'ont pas de frein.
Notre
guide (ex mineur qui a travaillé 18 ans à la mine) nous explique
les conditions de travail des mineurs. Ils sont regroupés dans
une coopérative qui leur assure une sorte de protection sociale
rudimentaire en cas de pépin. Ils doivent acheter eux-mêmes leur
matériel et sont payés selon la quantité de minerai extrait. Les
salaires sont très variables mais en moyenne, ils gagnent environ
deux fois le salaire moyen en Bolivie. On entendra à plusieurs
reprises par la suite, que les mineurs sont considérés comme plutôt
riche. Mais à quel prix ! L'espérance de vie ne dépasse pas
45 ans à cause des maladies pulmonaires ou des risques d'explosion.
Les rendements faiblissent d'année en année car la ressource
s'appauvrit inévitablement. Ils n'ont, pour la plupart, pas été à
l'école, mineur représente donc le seul métier possible.
Expérience
émouvante, troublante et assez déprimante mais nous n avons pas eu
l'impression de déranger, certains étaient très fiers de leur
métier..
Nous
continuons notre route, toujours avec les copains suisses vers Sucre,
« la ville blanche ». Ancienne capitale, l'art baroque
est aussi très présent. Plutôt relaxante et élégante, on lui
trouve un petit coté européen avec ses maisons blanches, ses
nombreuses places et ses nombreux cafés/pâtisseries.
On
se régale aussi de la visite du marché avec ses quantité des stand
de jus fruit. Depuis qu'on est en Bolivie, on a renoué avec les
repas pris dans les marchés et le gavage de fruits tropicaux
succulents.. On passe de très bons moments tous ensemble mais le
temps des séparations arrive. On passe notre dernière soirée ..
dans un karaoké (très populaire en Bolivie) à tenter de chanter en
anglais et en espagnol !
pleins de fruits |
la place de Sucre |