Le
permis en poche (obligatoire pour se rendre dans les zones
frontalières), nous optons pour le bus local pour nous rendre au
Pagong Tso qui s’étend à plus de 4400m, une moitié au Tibet, une
moitié en Inde. Nous nous rendons vite compte que ce n'est pas le moyen
le plus efficace, nous nous arrêtons souvent pour la pause du
chauffeur, refroidir le moteur après la montée au Chang La (5300m)
et les check point militaires où nous devons montrer nos permis.
Notre bus, le toit chargé du ravitaillement |
Après
9h de bus (alors que nous n'en attendions que six), la vallée
s'ouvre sur l'immense lac entouré de montagnes désertiques, le bus
s'arrête au camp de Kulung qui borde le lac:c'est en fait un mix
entre camping pour touristes et caserne militaire.
Vue sur le lac depuis Lukung. |
Pas trop emballé
par l'endroit, nous poussons 10km plus loin pour rejoindre le petit
village de Spangmik où certains habitants accueillent les étrangers
pour la nuit. Les 10 km sont laborieux, notre taxi / mini van reste
coincé dans le lit d'une rivière descendant du glacier, obligés de
se déchausser pour pousser, les pieds dans l'eau glacé.
Spangmik
est un tout petit village enchanteur sur les rives du Tso Pagang, où
les habitants élèvent quelques dzos (croisement vache /
yak), cultivent tant bien que mal de l'orge et de légumes, ce qui en
fait un village coloré qui contraste avec les berges caillouteuses
de ce lac salé (pas de poissons).
Nous arrivons alors que les plus
jeunes moines du monastère adjacent terminent leur après-midi
festive au bord du lac. Ils se pressent autour de nous pour nous
montrer leurs talents au ricochet et apparaître sur nos photos ...
Nous
logeons dans une maison traditionnelle où se côtoient 4
générations. Le père, qui a appris l'Anglais tout seul, nous
impressionne par la qualité de son accent. Rassemblés autour de
délicieux bols de thupka (soupe tibétaine ) pour le dîner,
il nous raconte la vie au bord du lac d'une saison à l'autre.
L'été les enfants les plus âgés sont en pensions à
l'école de Leh et ne rentrent que lorsqu'ils ont une semaine de
vacances. L'essence (pour le réchaud), les bouteilles de gaz, le
riz et une partie des légumes (tomates, courgettes) qui ne poussent
pas à cette altitude doivent être amenés depuis Leh, sur le toit
du bus local (2 jours A/R) : attention à ne rien oublier !
Lorsque
l'hiver (de fin octobre à fin mars) rigoureux s'installe, toute la
famille est réuni dans la maison, les enfants ont leurs longues
vacances scolaires et les -35°C du thermomètre limitent les
activités extérieurs au stricte minimum : aller chercher de
l'eau. Le lac est entièrement gelé, et tout le paysage est
recouvert de neige : ça donne envie de repasser voir !
Préparation des chapatis pour le petit dej |
Malgré
la vie plutôt difficile à cette altitude les habitants ont
constamment le sourire aux lèvres et passent le plus clair de leur
temps à rigoler ! La découverte de ce lac et de ses habitants
vaut bien les 16 heures (A/R) de bus pour s'y rendre.
Partie de billard tibétain. |
retrouvailles à Dieulefit pour 5 jours de rando .... cool.
RépondreSupprimerVos récits nous fascinent tous, bravo pour ces merveilleuses découvertes qui nous font paratager vos aventures.
Bises
Sim et Xav
De Dieulefit nous pensons bien à vous autour d'une daube de sanglier.
RépondreSupprimerAnnie, Alain, Brigitte, Serge, Pit, Agnes, Jo et Roger
Bonjour les cousins baroudeurs !
RépondreSupprimerBonne continuation dans votre périple & surtout BON ANNIVERSAIRE à JULIE, ma petit couzzzzine adorée !
???
RépondreSupprimerOui je sais pas sur quel fuseau horaire se situe votre blog mais à l'heure où j'écris ces com', on est bien le 6/9 jour de ton anniv' Julie !... :)
On s'y perd dans tous ces fuseaux horaires !
RépondreSupprimerMerci à la famille et la fusée pour ces petits mots qui font plaisir ..
Le recit de l'anniversaire arrive .. un anniversaire atypique cette année ;-)