vendredi 30 mars 2012

Montagnes et vignobles

Ciao le Chili, nous poursuivons notre route vers l'Argentine sur les pas du mythique général San Martin qui donna leurs indépendances à l'Argentine, au Chili et au Pérou. Il emprunta cette route, il y a 200 ans, pour traverser les Andes et libérer le Chili du joug hispanique. Passage de col à 3000m, on découvre des paysages arides et rocheux aux sommets polychromes. On se croirait au Ladhak !
Un tampon de plus sur le passeport et nous voilà à Mendoza en Argentine, ville cosmopolite, animée et indéniablement associée au vin. On se fait héberger par la famille Rochas, des amis de mes parents qui nous accueillent extrêmement bien : barbecues gargantuesques, repas animés et conviviaux. 
Il faut dire que la famille est plutôt nombreuse car ils sont 3 générations à vivre dans le même quartier, soit une de bonne quinzaine de membres. Pourtant ils nous affirment être plutôt une 'petite' famille pour l'Argentine ! On prend plaisir à partager le quotidien de cette famille, à découvrir les habitudes argentines à jouer avec les enfants.
Victor nous fait une visite complète de la ville et des environs : L'église ultra moderne, l'université, les principaux et le parc San Martin à la tombée de la nuit.


Victor et Thomas, devant la statue hommage à
San Martin , héros de la Nation

Une visite des vignobles et des caves était incontournable à Mendoza. On préfère se lancer dans l'aventure à vélo, les dégustations n'en seront que plus folles ! Les cépages argentins, Syrah, Malbec, Merlot, Tempranillo et Cabarnet Sauvignon, n'ont plus de secret pour nous .. ou presque !
 On pousse même la gourmandise jusqu'à goûter les produits gourmets de la région : confitures maisons de vin, de courges, huile d'olive, moutarde, aïoli, taponade (même si ça ne s’appelle pas comme ça) etc... Un petit goût de Provence qui n'est pas pour déplaire à Julie !
On termine notre visite de la région en prenant un peu d'altitude. On choisit de laisser de coté le parc provincial de l'Aconcagua pour séjourner quelques jours dans la modeste Upsallata, une oasis de peupliers perdue dans une vallée désertique. 

On se dégourdit les jambes par une ballade en VTT pour profiter des environs : Bovedas – construction d'adobes, pétroglyphes, paysages désertiques aux roches rouges, montagne aux 7 couleurs...

photos encore ?

lundi 26 mars 2012

Santiago et Valparaiso

Nous voila au milieu du Chili !
La baie de Valparaiso.
Nous nous installons pour quelques jours à Valparaiso, la ville a un qui a tant plu à Pablo Neruda. Elle s’étend sur la quarantaine de collines qui entourent le port, chaque déplacement permet de faire un peu de sport à moins que l'on ne préfère utiliser les antiques ascenseurs.
Ambiance bohème dans les rues escarpées de Valpo


 C'est l'explosion de couleurs à Valpo : couleurs vives sur les taules des maisons à flanc de colline, fresques murales et containers du port ; on aime bien s'y balader .





Nous avons retrouvé Robin à Santiago pour qu'il nous fasse faire un tour de la ville:
  • balade dans le centre des affaires,
  • Série Lomo pour changer
  • escale au palais présidentielle théâtre du renversement du gouvernement d'Allende en 1973.
  • repas au marché populaire où les marchands haranguent les passants pour leur vendre leurs produits frais. 

  • visite de la maison de Pablo Neruda, à l'image du poète, elle est remplit d'objets étonnants disposés avec minutie. 
  • pause jus de fruit : pour nous ce sera Chirimora (ça faisait un moment qu'on avait pas vu de nouveau fruits)
pause glace!
  • balade dans le quartier branché de Bellevista qui, à la nuit tombée, se remplit d’étudiant venu faire la fête !
  • musée de la mémoire : hommage émouvant aux disparus, exilés et autres victimes des années de dictature.
  • couché de soleil arrosé de bière sur le cerro Cristobal qui offre la meilleur vue de Santiago et son nuage épais de pollution.

On a également profité de notre passage dans la capitale pour faire nos procurations à l'ambassade de France, on était jamais rentré dans un consulat. On retrouve tous les plaisirs de l'administration française : une file d'attente, des français qui râlent parce que ça va pas assez vite et des employés qui râlent parce que les français râlent!
Youpi, je vais pouvoir voter !
Quelques photos des deux villes par

jeudi 22 mars 2012

Auracanie


Sur la route entre Chiloé et Santiago ... il y a la province de l'Auracanie connue pour ses volcans et ses arbres rigolos : les  araucarias. On fait donc un petit stop sur la route pour aller se balader dans la reserve de Malalcahueco autour du volcan Lonquimay

Le bus nous depose sous la pluie devant le bureau des gardes du parc, on leur explique qu'on cherche un camping pour la nuit : il nous propose de planter la tente dans la grange de son chef pour ne pas mouiller la tente : c'est parti pour du camping d'interieur ! 
camping indoor

un araucaria au couché du soleil.
Le lendemain les nuages ne sont pas tous partis mais par moment le haut du cratère montre le bout de son nez. Une grande balade nous a permis d'atteindre les étonnantes forets d'araucarias au pied du volcan sans rencontrer personne.



On retiendra l'incroyable hospitalité des gens de ce coin reculé de l'Auracanie, il est impossible de marcher le long de la route sans que les voitures ne s’arrêtent pour nous prendre en stop : bien pratique quand il pleut.


Il y a encore 2 ou 3 photos ici.

mercredi 14 mars 2012

Escapade bretonne à Chiloé !


mosaïque de Chiloé
Et oui l'océan pacifique amène sur l'île son lot de précipitations et confère à l'endroit un petit air breton ! Nous passons donc quelques jours tranquilles sur l'île à profiter des paysages vallonnés du bord de mer, des petits villages de pêcheurs aux églises et maisons colorées en bois ou en taules.

La météo est plutôt de notre côté, nous pouvons nous balader à pieds ou à vélo sous le soleil. Sur la côte pacifique les vagues de l'océan s'abattent sur d'immenses plages, alors que la côte ouest est parsemée de nombreuses petites îles que nous avons adorées découvrir.


Nous déambulons dans les rues vivantes et les marchés traditionnels à profiter de la délicieuse atmosphère populaire, à la fois "hors du temps" mais aussi chaleureuse. Les gens discutent volontiers avec nous pour nous vanter les mérites de leur île. On aime bien cette ambiance particulière et relaxante.
    
Le soir nous trouvons des petites gargotes populaires qui servent des copieux plats de fruits de mer. Facile ! Ici les huitres, moules et autres palourdes sont au moins deux fois plus grosses que chez nous. Les huitres (ostrass’achètent à l'unité et se mangent avec fourchette et cuillère !    
"steak" d'huitres
On goute aussi d'autres plats typiques de la tradition culianaire chilotte comme le curanto, un mélange de moules, huitres, coquillages avec naturellement de la saucisse, du fromage et une espèce de galette de pomme de terre, milcao. De la gastronomie bien lourde ! 


Il y a encore des photos  

dimanche 4 mars 2012

En route pour le Chili …

depuis le Chili d'en bas !

Il faut avoir la carte sous les yeux pour appréhender le problème : la province chilienne au joli nom de « Ultima Esperanza » (Puerto Natales, Torres del Paine, …) n'est reliée au reste du pays que par une voie maritime ! Le prochain bateau largue les amarres dans 6 jours, nous nous rabattons sur la solution continentale qui passe obligatoirement par l'Argentine.

De l'Argentine, nous sommes bien tentés par rejoindre le Chili à Villa O'Higgins puis par remonter tranquillement la célèbre Route Australe qui traverse une des région les plus isolée et sauvage du Chili. Petit détail amusant, cette frontière ne se traverse qu'en combinant bus, bateau et randonnée : l'idée nous plaît bien !
BBQ argentin pour passer le temps ! 
Nous laissons donc les parents prendre l'avion qui les ramène en France et filons à EL Chalten(Arg) à quelques kilomètres de Villa O'Higgins (Chili). Problème le bateau côté chilien n'a pas pu être approvisionné en essence depuis plusieurs jours : pas moyen de passer. Deux jours plus tard, après avoir interrogé tout le village, la situation ne semble guère avoir évoluer.

une dernière balade au Fitz Roy
Qu'à cela ne tienne, nous renonçons, faisons nos adieux au Fitz Roy et partons tenter notre chance plus au Nord. La prochaine frontière est à Los Antiguos à seulement 12h de bus sur la « ruta 40 ». De là, nous apprenons que toute la région de la Route australe est en proie à des mouvements sociaux et des gréves contre la hausse des prix, qui paralysent le trafic routier et empêchent le ravitaillement en carburant dans toute la région : impossible de passer !
notre minibus !
Tant pis, avec une dizaine d'autres voyageurs en galère, on affrète un mini bus pour remonter encore plus au nord jusqu'à Bariloche (soit un détour de plus de 1000 km de notre plan initial !). Privés de la mythique « Carretera Australe », on se console avec la non moins fameuse « ruta 40 » argentine qui traverse la Patagonie Nord / Sud au milieu de la pampa à perte de vue.
La "ruta 40", plutôt monotone
Une phrase noyée au milieu de notre guide de voyage suggère qu'il est possible de traverser la frontière à El Bolson : hop on saute du bus ! Renseignement pris : la frontière en question est très peu utilisée, le franchissement des Andes se fait à pied (et en bateau)... c'est re-parti pour l'aventure .

Les sacs à dos chargés de provisions pour 3 jours et de toutes nos affaires, nous commençons par 10 minutes de bateau sur le Lago Puelo pour éviter des marais. Nous marchons 2 heures et arrivons à l’immigration argentine, un mélange entre poste de douane et petite maison dans la prairie.
la douane argentine.
à la frontière
2h de randonnée plus tard, le bout du lago Puelo apparaît, nous franchissons la frontière et poursuivons tout seuls le long du Lago Inferior. Il se fait tard, toujours pas de douane chilienne, nous plantons notre tente au bord du lac sans être enregistrer dans un pays !

wouhou de l'aventure.
 Il fallait seulement 20 minutes de marche pour rejoindre les Carabineros chiliens installés à l’extrémité du Lago Inferior et faire tamponner notre passeport ! Nous voilà au Chili mais encore loin de la route, nous continuons notre chemin, contournons le Lago Rocas et rejoignons le Lago Azul où nous plantons la tente en fin d’après midi.
lago azul
Nous embarquons au petit matin sur la barque de Pablo, pour traverser le Lago Azul au lever du soleil ! Plus que 30 minutes de marche et nous pouvons attendre tranquillement le bus sur le bord de la route !
Pablo notre capitaine de barque !
Encore un bac et un bus et nous bouclons nos 3 jours de traverser des Andes en pleine nature (nous n'avons pas croisé un seul randonneur) par ce qu'on a décidé d'appeler le « passage des 4 lacs » !
entre le lago puelo et le lago inferior.
En prime 3 photos de Cochamo : la première ville chilienne rencontrée, au bord d'un fjord, aux pieds des montagnes ....

L’église en bois !



Encore des photos ?


vendredi 2 mars 2012

Torres del Paine

Pour clore le voyage de mes parents en Patagonie, il ne manquait que l'incontournable parc de Torres del Paine au Chili. Malgré l'incendie du début d'année les parc a pu rouvrir et nous avons pu profiter des balades autours de ces tours de granites pendant 3 jours.
los cuernos

Les paysages du parc sont variés pour notre plus grand plaisir : de la steppe patagonne, des glaciers, des immenses lacs, des vallées, des montagnes et des étangs. Une balade en bateau sur le Lago Grey nous a permis d'approcher le glacier du même nom en évitant une zone récemment brûlée.
glacier Grey
les bidochons en vacances, mais avec du pisco !
Mais ceux sont les randonnées qui offrent les vues les plus impressionnantes du parc, d'autant plus que le flot de touristes y est bien moins important. Des ballades en étoile depuis notre "refuge" ( avec un grand R pour le confort) nous permettent de nous approcher des tours de granite (torres) ainsi que des cornes (cuernos) bicolores (granites / sédiments) qui font la renommée du parc.
les tours

La beauté des paysages est indéniable mais on peut pas nier que l'aménagement (sur aménagement ?)  a bien modifié l'ambiance des lieux depuis les premiers escaladeurs qui découvraient ces montagnes encore sauvages. Evidemment on n'est pas réfractaire au tourisme ni aux retombées économiques pour la région, mais dans le cas du parc Tores on est un peu sceptique sur la place de l’environnement dans le développement de ce parc à gestion semi privée...
reste de l'incendie
Les dégâts du dernier incendie sont bien visibles alors que ceux de 2005 commencent à s'estomper, ici la nature a tendance à pousser très lentement et il faudra beaucoup de temps pour que la végétation regagne le terrain perdu. Les seuls contents doivent êtres les guanacos qui pourront bénéficier d'un peu plus de steppes pour pâturer avant que les arbres ne repoussent.
un guanaco content
 Il est temps de de dire au revoir à Michel et Liliane (ainsi qu'à la sympathique famille grenobloise qui nous accompagne depuis 10 jours) qui vont bientôt rentrer dans l’hémisphère Nord. Merci papa et maman "hamony", on est très content d'avoir partagé un peu de nos vacances avec vous. 

Il y a encore des photos par ici.