dimanche 25 septembre 2011

Agra




Comme incontournable en voyage en terre indienne, le Taj Mahal vaut forcement le détour (de toute façon c'est sur la route). Nous nous y rendons au lever du jour après une très courte nuit ( retard de train) afin de profiter des lumières de l'aube et éviter les groupes de touristes. Il y a pas à dire le mausolée est un bâtiment magnifique d'un blanc éclatant voir éblouissant (dés le soleil levé). Le bâtiment a été construit dans une symétrie parfaite, par le sultan Shah Jahan en mémoire de son épouse adorée morte en couche. Le sultan resta inconsolable. A sa mort, il fut inhumé auprés de la tombe de sa femme.

Superbes décorations des murs extérieurs  en marbre blanc

Un verset du coran
Mais à Agra, il y a aussi le fort qui s'est reconverti en palace pour abriter une dynastie des sultans des plus dépravés (amateur de femmes et de vin pourtant interdit par la religion) au plus romantique qui construisit le Taj Mahal en l'honneur de sa bien aimée, en passant par le cruel qui enferma son propre père dans le fort pour régner à sa place. Son père n’était autre que Shah Jahan, constructeur du Taj Mahal. Ce dernier se retrouva donc à observer la fin de la construction du Taj depuis la fenêtre de sa prison.



Lorsque le fort a été transformé en résidence, des constructions en marbre blanc du Rajasthan se sont rajoutés aux constructions de briques rouges (présentes dans la région). On aime beaucoup ce mélange de style. 
en fond, un exemple d'un rajout en marbre blanc 

 L'architecture du fort mélange d'influences moghol, perse et hindous en fait un des forts les plus raffiné du pays.
dans la prison "dorée"  de Shah Jahan.

Un dernier verre sur une terrasse au coucher du soleil avec en fond la somptueuse silhouette du Taj Mahal, et nous terminons notre journée (bien remplie) dans la ville de cette merveille du monde antique, pas trop mécontent de quitter l'ambiance oppressante des vendeurs de rue.

une petite dernière car on ne se lasse pas de le regarder ;-) !
Le reste des photos est .

mercredi 21 septembre 2011

Rajasthan

Nous venons de passer 10 jours au pays des guerriers rajputs et des maharajas, entre déserts et collines bordés de lacs, au cœur des villes colorées et des palais royaux. Nous voyageons en train et en bus renouant avec des trajets de durées raisonnables (pas plus de 6/7h) depuis que l'état des routes s'est amélioré.

Dans le désert du Rajasthan.

Jaisalmer
Jaisalmer est construite autour de son imposant fort en 'pierre de sable' qui donne à la ville le surnom de ville d'or. La ville la plus septentrionale du Rajasthan, se dresse au porte du désert du Thar et il n'est pas rare de croiser des dromadaires dans les rues de la cité. 
Les rues de Jaisalmer.
Le fort de Jaisalmer.
 Nous profitons de la pleine lune pour partir bivouaquer dans le désert à dos de dromadaire. Malheureusement les pluies de la semaine précédente ont considérablement reverdi les paysages qui manquent parfois de l'ambiance désert. Nous profitons néanmoins du coucher du soleil sur le Pakistan depuis les dunes où nous passons la nuit. Les dromadaires malgré leur bouille sympathique, ne sont absolument pas confortables, une journée de repos sera nécessaire pour que nos fesses / dos se remettent avant de prendre le bus !
Papaya.
Jodhpur

Les habitants de Jodhpur semblent avoir profiter d'une promo chez casto sur la peinture indigo pour repeindre leurs maisons et ainsi donner son surnom à la ville bleue. En fait le bleu serait utilisé pour repousser les moustiques. 
Le Meherengar.


Au dessus du chaos de la ville, s’élève le Meherangar construit sur une colline abrupte dominant la ville. Construit par le Maharaja au 16eme siècle, le fort demeure jusqu'à présent une citadelle imprenable. Nous ne gardons qu'une vision partielle de la ville car Julie étant malade, nous passerons beaucoup de temps dans notre guest house bleue à se reposer. 

Dans les rues de Jodhpur.
Nous visitons le fort au petit matin et nous sommes saisis par le faste et le luxe des intérieurs et l'architecture d’asymétrie et de symétrie caractéristique des constructions rajputs.

Udaipur
Udaipur.
La vieille ville d'Udaipur s’étend sur la colline Aravalli au bord du lac Pilocha. L'immense palace s’étend des eaux du lacs au sommet de la colline et abrite encore la demeure du Maharana. Réputée pour avoir résister à tous les envahisseurs, la ville est aussi connue pour être le décor de nombreux films comme 'Octopussy'.
Squattage du pont à Udaipur.
Il est très agréable de flâner dans les rues étroites et sur les bords du lacs d'autant plus que la température est beaucoup plus douce (pas plus de 30 °C) que dans le nord du Rajasthan. On ne se lasse pas des repas pris sur les 'roof top' à admirer la vue sur la ville.


 Pushkar

 La petite ville sacrée (pour les hindous) de Pushkar s'organise autour de son lac artificiel bordé d'escaliers (ghat).
Le long des ghats de Pushkar.
 Pèlerins et touristes se mêlent dans la ville, les pèlerins utilisent les ghat pour les bains sacrées ainsi que pour déposer des fleurs dans le lac en récitant des 'puja' (littéralement prière de respect) destinées à apporter paix et prospérité à la famille. 
Pushkar.
 Les singes omniprésents se régalent des offrandes sucrées déposées dans les centaines de temples que compte la ville.

Des nomades à Pushkar.

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lundi 19 septembre 2011

Bienvenue chez les Sikhs


Nous débarquons à Amristar, par le train de nuit, à 3h00 du matin, dans la capitale des Sikhs. En quête d'un lit pour finir notre courte nuit, nous décidons de nous rendre directement au temple où il y a, paraît-il, des dortoirs. A cette heure tardive, on s’attend à trouver le temple désert, et bien pas du tout, c'est l'effervescence complète, un monde fou circule ou prie autour du temple d'or. On trouve effectivement un dortoir où une dizaine d’étrangers est en train de roupiller dans la fraîcheur des ventilateurs et (oh bonheur) de la clim !
Un sikh et son turban distinctif !
Le temple d'or est un peu l'équivalent de la Mecque pour les musulmans ce qui explique l'animation qui y règne à toute heure du jour et de la nuit. Le temple accueille, sans interruption, quelques 80000 pèlerins, volontaires et touristes par jour, ce qui en fait le monument le plus visité d'Inde (devant le Taj mahal). En plus d’être un lieu saint, le temple offre aussi un hébergement, sanitaires et cuisine pour tous ce petit monde en échange de donations !
A la cantine.
Nous sommes restés 3 jours à déambuler dans les allées du temple et ses alentours pour l'admirer à différents moments de la journée et prendre nos repas dans la cantine communautaire. Le temple d'or (temple recouvert d'un dôme en or) s’élève au milieu d'un bassin d'eau sacrée (le nectar) dans lequel les pèlerins se baignent. Il abrite le livre sacré des sikh dont les dévots chantent les saintes écritures 24h sur 24. La visite au coucher du soleil révèle tous les détails de l' architecture mixte Indou / Islamique du temple.
Le temple des sikhs au milieu de son bassin.
Un sikh nous a fait visiter le temple dans ses moindres recoins, des cuisines jusqu'à la cache d'armes, en nous apportant ses lumières sur la religion. On découvre la machine à chapati et le système de cuisine communautaire qui permet de nourrir des milliers de pèlerins en continue avec une cadence infernale : 5000 couverts / heure (pas d'horaire pour les repas, on prend sa gamelle, on s'installe tous en ligne et la nourriture arrive instantanément). La vaisselle aussi vaut le coup d’œil ; femmes et hommes y participent dans un joyeux brouhaha , et, question d’hygiène, tout est lavé 6 fois. 
Les chapatis à la main.
 
Les chapatis à la machine.

En fait, la gestion de la cuisine repose sur une organisation déconcertante : un découpage en micro tâches très simples, minutieusement agencées où chacun peut participer et se joindre aux tonnes de volontaires. 
A la vaisselle
 On est aussi frappé par la tolérance de cette religion . Tout le monde est traité de la même façon, toute confessions , sexes , ages confondus. 
Bain rituel dans le bassin sacré.

Le reste des photos est ici.

vendredi 16 septembre 2011

En route vers le Cachemire


Nous quittons le Zanskar au tout petit matin sous un vent glacial. C'est bien la dernière fois où nous aurons à nous servir des doudounes. Nous quittons donc le Zanskar et avec lui, les montagnes, l'altitude et sa fraîcheur, la sérénité des monastères bouddhiste.. Nous ne sommes pourtant pas trop triste car nous savons que le Cachemire nous attends. Les 2 jours de trajet, pour Kargil d'abord, et ensuite Srinagar sont absolument magnifiques : sommets de 7000m , larges vallées aux pentes verdoyantes, troupeaux de moutons, rivières cristallines et glaciers au bord de la route.Nous pénétrons peu à peu dans le monde musulman , les samoussas remplacent les momos et les mosquées les monastères.

Nous faisons le voyage avec Rachelle, Pauline, Sébastien et Arthur, des français/suisses volontaires au au Zanskar. Le hasard des rencontres faisant bien les choses, on passera du très bon temps en leur compagnie avant que nos routes divergent à nouveau.
Les 'house boat' représentent le logement incontournable de Srinagar : il s'agit d'un hébergement dans une maison bateau en bois sur le lac avec à disposition des shikara (barques) pour les promenades. Ces bateaux datent de l'époque coloniale lorsque les anglais n'étaient pas autorisés à construire de maison sur la terre ferme. Maintenant il s'agit plutôt d'un commerce touristique florissant car il y a plus de 3500 'house boat' repartis sur les différents lacs de la ville.

Arthur nous dégote un petit coin de paradis : un bateau tout confort, rien que pour nous dans un coin très calme du lac, la cuisine est tenue par Rashid, un cashmeri vraiment sympa qui est au petit soin pour nous. 
Notre house boat au coucher du soleil
Je suis d'autant plus contente que c'est aujourd'hui mon anniversaire et que je vais pouvoir feter mes 29ans dans cadre idyllique  : un coucher de soleil sur le lac, un bain dans la BAIGNOIRE de notre salle de bain , un repas exquis avec poulet (on retrouve le plaisir de la viande après 1 mois d'abstinence) et un cake d'anniversaire avec crème anglaise. La bière attendra un peu car le seul magasin d'alcool de la ville est en grève.
On se sent très vite comme à la maison dans notre bateau avec sa salle à manger cozy et sa terrasse au bord de l'eau ; On termine souvent la journée avec un tour dans notre shikara au coucher du soleil avant de profiter de l'apéro et des soirées tous ensemble, confortablement installés dans le bateau.


On réussira quand même à s'en extraire de temps en temps pour visiter les bazars et la vieille ville de Srinagar, découvrir les jardins moghols et les marchés flottants du lac.
Marché flottant de légume



On profite du Vendredi pour visiter le marché attenant la mosquée (en pleine effervescence en ce jour saint) et observer -de l'extérieur- la prière relayée par les hauts parleur. On se sent tout petit devant cette foule de fidèles en train de prier et de chanter.

 
Dans la vieille ville
devant la mosquée
Au marché
A la fin de la priére
Le reste des photos est ici.

mercredi 14 septembre 2011

Un détour au Zanskar …

Avant de quitter l’Himalaya pour nous rendre au Cachemire, nous décidons de faire un détour par les vallées isolées du Zanskar. Le seul accès carrossable se fait par une piste depuis Kargil qui longe les glaciers de la 'Suru Valley', il ne nous faudra que 28h en jeep pour effectuer les 300km qui séparent Leh et Padum (capitale du Zanskar) ! Bon il faut dire que la crevaison au bout d'une heure de trajet (sachant que le check up complet de la voiture avait été fait la veille) n'a pas vraiment aidé, surtout que le crique etait trop court et la clef trop large!  
La plaine fertile du Zanskar

La faible fréquentation touristique n'a pas altéré l'hospitalité naturelle des habitants qui demeurent ici très chaleureux (comparativement à Leh). Tout juste arrivés à Padum, nous partons visiter le monastère de Karsha à 2h de marches de la ville mais c'est sans compter sur la gentillesse de plusieurs familles qui nous invitent à partager le Thé au beurre salé (va–t on s'y habituer un jour?), les chapatis (galettes) et la tsampa (mélange de farine, d'eau et d'huile) que l'on trempe dans le jur (yaourt au lait de chèvres ou de vaches).



 Que se soit au milieu des champs ou à l’intérieur de leur maison, c'est en réalité tout leur déjeuner qu'ils partagent avec nous, tout en nous racontant leur vie de zanskaris au fil des saisons. Les invitations se succèdent et tant pis pour le monastère, nous passons une agréable après-midi dans les villages autour de Padum.



Nous décidons de partir 3 jours dans la vallée pour visiter la gompa de Phuktal puis revenir. Nous partageons le Taxi avec 2 Allemands pour s'avancer dans la vallée (jusqu'à Raru) sur la route en construction qui devrait désenclaver le Zanskar en le rapprochant de Manali. Nous poursuivons dans la vallée à pieds, souvent seuls, même si nous traversons de nombreux villages, nous dormons chez l'habitant (homestay) avec qui nous partageons le dîner (riz, patates, légumes) et le petit déjeuner ( chapati et jur) autour du poêle dans lequel brûlent des bouses de yak séchées.

Une chambre dans une maison zanskhari traditionnelle
Le début du mois de septembre est consacré à la moisson, toutes les familles passent alors leurs journées au milieu des champs. Les champs d'orges moissonnés, en cours, ou intacts offrent des patchworks incroyables de couleurs aux pieds des sommets enneigés. Une fois coupée la paille est stockée sur le toit des maisons alors que les épis passent dans les meules rudimentaires installées le long des rivières.
Les petits tas d'orge et de foin


Une journée et demi de marche nous est nécessaire pour atteindre la gompa de Phuktal, monastère troglodytique construit au milieu d une falaise. Nous arrivons à l'heure de la prière, donc à l'heure du thé au beurre (encore !) et pouvons rencontrer les moines dont la vie dans la falaise surplombant les gorge nous impressionne.
Phuktal, coincé dans la falaise




Quelques heures au monastère et il est temps de reprendre le chemin de Padum où nous rencontrons des bénévoles Françaises (2) et Suisses(2) avec qui nous passeront quelques jours partageant les taxis en direction du Cachemire.


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lundi 12 septembre 2011

Julley , Julley


Connaissez-vous le point commun entre un abricot, le « bonjour - Merci » laddaki et mon prénom ?
Ils se prononcent tous les 3 de la même façon : « Julli « pour les abricots et "Julley" pour dire bonjour et Julie !

Voici un quizz inspiré de notre voyage en terre bouddhiste ..
Qu'est ce que c'est ?




Réponse : Une baratte à beurre pour préparer le thé au beurre au salé, boisson traditionnelle tibétaine et trés repandu chez les Laddakhis. 

A quoi ca servent toutes ces bouteilles ?




réponse : C'est la réserve d''huile utilisé pour les lampes à huile qui brulent en offrande dans les monastères



Bravo au Coutancaises pour les bonnes réponses