jeudi 26 avril 2012

Bolivie coloniale


Nous voilà à Potosi, ville la plus haute du monde (4000m environ), autrefois la perle de l'Amérique du sud , voir du monde entier grâce à ses précieux minerais (argent bien sûr mais aussi étain, zinc..).
dans les rues de Potosi
L'art baroque s'y est développé plus qu'ailleurs : ballade très agréable dans les petites rues ombragées du centre à admirer les façades de certains bâtiments témoins de la splendeur passée. Dans les faubourgs, la ville révèle un autre visage : grisaille, chantiers et tristes quartiers ouvriers. La réalité de la mine est omniprésente. On avait un peu hésité avant de se lancer dans la visite des mines, mais finalement on pense qu'il vaut mieux se faire sa propre idée. On part donc à l'assaut du cerro Rico, montagne qui domine la ville, troué de part en part par des milliers de galeries. pour vivre Germinal en direct.
entrée de la mine
A mesure que l'on s'enfonce le manque d’oxygène et la chaleur se font de plus en plus sentir, on progresse souvent plié en deux et de temps à autre il faut vite dégager pour laisser passer les chariots qui n'ont pas de frein.
Notre guide (ex mineur qui a travaillé 18 ans à la mine) nous explique les conditions de travail des mineurs. Ils sont regroupés dans une coopérative qui leur assure une sorte de protection sociale rudimentaire en cas de pépin. Ils doivent acheter eux-mêmes leur matériel et sont payés selon la quantité de minerai extrait. Les salaires sont très variables mais en moyenne, ils gagnent environ deux fois le salaire moyen en Bolivie. On entendra à plusieurs reprises par la suite, que les mineurs sont considérés comme plutôt riche. Mais à quel prix ! L'espérance de vie ne dépasse pas 45 ans à cause des maladies pulmonaires ou des risques d'explosion. Les rendements faiblissent d'année en année car la ressource s'appauvrit inévitablement. Ils n'ont, pour la plupart, pas été à l'école, mineur représente donc le seul métier possible.
Expérience émouvante, troublante et assez déprimante mais nous n avons pas eu l'impression de déranger, certains étaient très fiers de leur métier..

Nous continuons notre route, toujours avec les copains suisses vers Sucre, « la ville blanche ». Ancienne capitale, l'art baroque est aussi très présent. Plutôt relaxante et élégante, on lui trouve un petit coté européen avec ses maisons blanches, ses nombreuses places et ses nombreux cafés/pâtisseries.

On se régale aussi de la visite du marché avec ses quantité des stand de jus fruit. Depuis qu'on est en Bolivie, on a renoué avec les repas pris dans les marchés et le gavage de fruits tropicaux succulents.. On passe de très bons moments tous ensemble mais le temps des séparations arrive. On passe notre dernière soirée .. dans un karaoké (très populaire en Bolivie) à tenter de chanter en anglais et en espagnol ! 
pleins de fruits

la place de Sucre


1 commentaire:

  1. En ce jour de fête du "vrai " travail j'ai une pensée pour ces ouvriers .
    Liliane

    RépondreSupprimer